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Pour la collection Un Mystère,
Michel Lebrun mit en scène Max Bersac, du journal
" La Capitale ". Dans De quoi vous mêlez-vous
? (1961) il veut en savoir plus sur un musicien de jazz
qui veut épouser sa sur Sophie. Celui-ci
sera assassiné sur la péniche où
il vivait. A cause d'un trafic ? Pas sûr. Mais sa
vie privée était un peu compliquée.
L'homme est-il bien mort ? Faut-il croire les témoignages
à son propos ?
On retrouve Max Bersac dans
Forfait au mariage (1962) où il enquête sur
les agences matrimoniales. Il découvre qu'une amie
comédienne y est employée comme appât,
avec d'autres jeunes femmes. Mais l'agence " Curs
réunis " cache sans doute d'autres activités
suspectes.
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Dans la collection L'Aventurier, du Fleuve
Noir, Peter Randa fit vivre vingt-sept aventures (de la fin
des années 19-50 au début des années
1970) à Achille Nau. Ce personnage, qui signe son passage
d'une carte de visite et d'une rose rouge, se nomme en réalité
Jacques Dupont. Il est journaliste à " Central
Presse ". Dès qu'il se mêle d'une affaire,
il joue au chat et à la souris avec la police - qui
soupçonne fort son identité. Même si l'auteur
y abusait quelque peu des péripéties, cette
série reste plaisante à lire.
Inévitable André Héléna ! De 1965
à 1967, il publia au Fleuve Noir huit romans ayant
pour héros Etienne-Marcel Cary (dit " Em "
Cary). Celui-ci est reporter pour " Le télégramme
", quotidien parisien dont le rédacteur en chef
s'appelle Raynal. Si on croise son collègue et ami
Grégoire, Em Cary prend seul des risques pour mener
l'enquête (souvent après avoir lui-même
découvert la victime). On connaît les qualités
et les faiblesses de l'auteur, on les retrouve ici.
L'Almanach du Crime 1980 (Guénaud/Polar) évoque
la série " Valentin Vey, envoyé spécial
" de François Brigneau, publiée chez André
Martel, comportant quatre titres : Le notaire de Concarneau
(1953), Le criminel de guerre (1953), La beauté qui
meurt (1954, Grand prix de littérature policière),
et Le manoir du malheur l'amour (1954). Le héros en
est un " jeune journaliste sympathique, sentimental et
naïf qui, prêt à tout pour obtenir un scoop,
s'infiltre dans des affaires criminelles
" nous
dit Michel Lebrun. Hélas, on sait les choix que Brigneau
fit plus tard.
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Au Fleuve Noir, Richard Caron
utilisa lui aussi des journalistes comme héros.
Dans Les frelons (1963) un reporter de " Paris-Flash
" s'intéresse à une belle sud-américaine.
Pour elle, il photographie discrètement les derniers
modèles de la Haute Couture parisienne. Elle pourra
les copier, et les vendre au Brésil. Mais c'est
un épisode de l'histoire de l'Argentine qui a entraîné
la mort d'un mannequin de chez Dior
Dans L'heure
noire (1965), c'est l'accident d'avion d'un patron de
société pétrolière qui amène
un (autre) journaliste de " Paris-Flash " à
enquêter - car il était un ami du pilote.
A l'époque, l'autonomie de la France en matière
de pétrole était un enjeu envisageable.
Cela explique-t-il l'accident, qui fut peut-être
provoqué ? S'il y a trois veuves dans cette affaire,
elles ne réagissent pas toutes de la même
façon.
Parfois, l'activité journalistique du héros
n'est pas primordiale. Comme dans La Tuerie (Fleuve Noir,
1970) de Jean-Pierre Ferrière, où Axel Chalamont
de " La Dépêche " à Saumur
est moins préoccupé par son métier
que par son projet de meurtre. Il veut tuer son épouse,
mais est contrarié par l'arrivée d'une femme
inquiétante.
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Dans Retraite sans flambeau (Un Mystère, 1956) de Christian
Guy, un ancien journaliste vient de prendre sa retraite sur
les bords de la Marne - car il adore la pêche. Il est
mêlé au meurtre d'un truand fiché. Vite
disculpé, il mène l'enquête en amateur,
non sans s'impliquer. La valise pleine de billets appartenant
à la victime est, évidemment, convoitée
par beaucoup de gens
Un autre retraité du journalisme
n'est pas moins actif : Jean-Baptiste Hayman est un précieux
allié pour Tarpon dans Que d'os ! (Gallimard, 1976)
de Jean-Patrick Manchettte. En qui Tarpon peut-il avoir confiance,
à part lui ?
Dans Balle de charité (Fleuve Noir, 1969) de Georges-J.Arnaud,
le journaliste local de " L'Essor " est très
anti-conformiste. Il n'est pas mécontent du retour
dans leur petite ville d'un homme condamné cinq ans
plus tôt, peut-être à tort. Celui-ci va
semer le trouble lors d'une soirée de charité
qui réunit les notables de la région. Un jeu
de cache-cache qui s'avérera dangereux, voire mortel.
Un reporter du journal " L'Hexagone " est le héros
du roman de Brice Pelman La chignole du Diable (Fleuve Noir,
1982). Kelerman, un des hommes les plus riches du monde, vit
caché dans une propriété de la Côte
d'Azur. Il veut l'approcher, et y parvient en se montrant
malin. Découvrira-t-il quelque secret chez ce milliardaire
qui semble un peu dérangé du cerveau ? Une prétendue
infirmière (en réalité, une journaliste
concurrente) s'incruste aussi dans la villa. Pourront-ils
faire alliance ? Peu probable. En plus, arrive la maîtresse
de Kelerman. Des détails auraient dû alerter
le reporter. Surtout, que signifient ces coups sourds qui
font par moment trembler la maison ?
. Autre journaliste
créée par Brice Pelman : l'intrépide
Gildadora Dorian du " Forum " qui joue un grand
rôle dans Le trésor de la Casbah Souira (Fleuve
Noir, 1995) et La pierre makatea (Fleuve Noir, 1998).
Les voix de la nuit d'Adam Saint-Moore (Fleuve Noir, 1965)
décrit un puissant chroniqueur américain capable,
grâce à ses articles de presse et ses interventions
à la télé, d'influencer l'opinion et
de nuire à n'importe quelle célébrité
au nom d'une morale hypocrite. Sa dernière victime
est un talentueux auteur de théâtre. Le chroniqueur
est assassiné. Le journaliste Ben Gillis et son ami
policier s'intéressent aux proches de la victime. Pour
découvrir la vérité, Gillis va frôler
la mort.
Dernier exemple, et non des moindres : Une coquille dans le
placard, de Jacques Vallet (Zulman, 2000). Le quotidien "
Le Miroir " est en crise. Maréchal prétend
toujours diriger habilement le journal qu'il a créé.
Mais Garchin, un des principaux chefs de services, complote
contre lui. Le journaliste Octave Bergé n'a pas envie
d'entrer dans son jeu. Ce n'est pas Morel, le rédacteur
en chef, de plus en plus souvent absent, qui s'opposera aux
manuvres de Garchin. C'est dans ce contexte que le corps
d'Emmanuelle Courbet, journaliste-vedette du " Miroir
", est retrouvé atrocement mutilé. Bergé,
provisoirement sur la touche, va enquêter sur cette
affaire (qui bientôt ne passionnera plus la rédaction).
Il ne peut espérer beaucoup d'aide du vaniteux policier
Bidon. Bergé et son amie Sylvie ne sont-ils pas les
prochaines victimes désignées de ce pitoyable
assassin ?
Un roman un peu touffu, mais qui décrit
admirablement l'ambiance d'un journal sur le déclin,
et qui sait rester passionnant jusqu'au bout.
Journalistes héros ou seconds rôles, ils font
partie de la Littérature policière depuis toujours
: Rouletabille (de Gaston Leroux), Fandor (dans Fantômas,
de Souvestre et Allain), Isidore Bautrelet (dans certains
Arsène Lupin de Maurice Leblanc), Patrice Géron
(ami d'Elvire Prentice La vieille dame sans merci, de M.B.Endrèbe),
Marc Covet (le journaliste-éponge du " Crépuscule
", ami de Nestor Burma), Maurier (le localier désabusé
de Radio-Corbeau d'Yves Ellena), et combien d'autres ! Aujourd'hui
encore naissent de nombreux personnages de ce type - dont
Maxime Lisbonne, l'investigateur de 12,Rue Meckert (Gallimard,
2001) de Didier Daeninckx.
Une enquête journalistique reste un bon moyen de révéler
la vérité sur une affaire criminelle, donc d'en
faire un sujet de roman.
Journalistes
héros ou seconds rôles, ils font partie de
la Littérature policière depuis toujours
: Rouletabille (de Gaston Leroux), Fandor (dans Fantômas,
de Souvestre et Allain), Isidore Bautrelet (dans certains
Arsène Lupin de Maurice Leblanc), Patrice Géron
(ami d'Elvire Prentice La vieille dame sans merci, de
M.B.Endrèbe), Marc Covet (le journaliste-éponge
du " Crépuscule ", ami de Nestor Burma),
Maurier (le localier désabusé de Radio-Corbeau
d'Yves Ellena), et combien d'autres ! Aujourd'hui encore
naissent de nombreux personnages de ce type - dont Maxime
Lisbonne, l'investigateur de 12,Rue Meckert (Gallimard,
2001) de Didier Daeninckx.
Une enquête journalistique reste un bon moyen de
révéler la vérité sur une
affaire criminelle, donc d'en faire un sujet de roman.
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CLAUDE
LE NOCHER
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