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Les courses de chevaux sont-elles
la principale manière d'évoquer cet animal
? On pourrait le penser en lisant l'uvre de l'anglais
Dick Francis. Selon sa bio, il fut jockey, puis chroniqueur
hippique. Il se spécialisa dans ce thème,
raconta les dérives diverses de ce milieu. Parmi
tous ses titres sur le sujet, on se souvient de Panique
au pesage (Série Noire, 1964).
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Sam Krasmer, dans les aventures de Sam et
Sally signées M.G.Braun, fut aussi un grand amateur
de champs de courses. Il en est souvent question, en particulier
dans Des chevaux et des femmes (Fleuve noir, 1971) où
un jockey est menacé anonymement ; ou encore dans Trois
morts, un tiercé (Fleuve Noir, 1967) où des
gens pas tous honnêtes s'intéressent à
un étalon reproducteur de grande valeur.
Les clubs équestres permettent aux amateurs d'assouvir
leur passion du cheval. Un bon décor pour des récits
criminels. En voici trois exemples :
Pour la collection L'Aventurier, Jacques Blois créa
le personnage de Jacques-Octave d'Iseran, dit JOI. Avec son
frère jumeau, il est éleveur et entraîneur
de pur-sangs. Dans Retour à l'envoyeur (Fleuve Noir,
1967), il est sur la Côte d'Azur où ses chevaux
sont engagés dans des courses. Il s'étonne que
le mari italien d'une amie ait fait fortune en créant
des relais équestres luxueux. Il enquête incognito,
trouve bizarre la liste des chevaux proposés aux clients
pour la promenade, découvre qu'il s'agit de prostitution,
ce qui lui vaudra quelques coups sur la tête. A signaler,
un autre roman du même auteur intitulé A cloche-cheval
(Fleuve Noir, L'Aventurier, 1972).
Pierre Nemours situa l'intrigue de Du sang au double-oxer
(Fleuve Noir, 1978) dans un petit club équestre. Un
vieux garçon d'écurie, ivrogne et malsain, ancien
jockey, est tué par la ruade d'une jument nerveuse.
L'enquête d'un capitaine de gendarmerie, lui-même
cavalier émérite, le mène dans plusieurs
clubs de la région où la victime fut employée.
Un accident sans témoin, des chantages minables mais
très rentables, des rivalités entre centres
hippiques : une histoire très convaincante et fort
bien racontée.
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Dans Le mauvais bain (Fleuve
Noir, 1970) de Roger Faller, le héros épouse
pour des raisons insolites une jeune femme dont le père
- un alcoolique brutal - dirige un club équestre.
Il s'entend mal avec son beau-père, mais va créer
un bar boite de nuit pour les habitués du club.
Certains y viennent avec des petites amies parfois un
peu jeunes. Il faut calmer les perturbateurs, surtout
celui qui joue au maître-chanteur. Deux morts -
un accident, un suicide - la même nuit, cela ne
peut qu'amener des ennuis à notre héros.
Un très bon roman. |
Mettons à part Une secte et son mystère (Coop
Breiz, 1996) de Yann Brékilien. Un juge d'instruction
et une journaliste partagent une grande passion pour le cheval.
Après une enquête agitée, c'est au cur
de la Bretagne, non loin du club équestre appartenant
au père de la jeune femme, qu'ils trouveront la vérité
sur une secte. Toutefois, il est difficile de considérer
ce roman court comme strictement policier.
Citons pour terminer Sur un p'tit cheval gris (Supernoire,
1979) de Frank Parrish. Ici, le jeune et original héros
est l'employé de deux anglaises octogénaires
dirigeant une école d'équitation pour enfants
de familles aisées. Le nouveau voisin, un bookmaker,
tente d'obliger les vieilles dames à lui vendre leurs
terrains. Elles résistent avec l'aide du jeune homme.
Dans cette affaire, il est aussi beaucoup question d'abeilles
(le titre anglais étant : Sting of the honey bee).
Quelques autres
titres concernent cet animal : Le cheval d'Espagne d'André
Héléna (Ditis-La Chouette, 1959), Le cheval
pâle d'Agatha Christie (Le Masque, 1962), ou Le
canasson du corbillard de G.Thomas (Un Mystère,
1955). Sans doute en existe-t-il encore d'autres ? |
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CLAUDE
LE NOCHER
article aussi paru dans la revue " 813 "
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