Résumé :
Paul Claudel a raconté comment, bouleversé par le Magnificat chanté à Notre-Dame de Paris le jour de Noël 1886, il a trouvé la foi. Son adhésion au catholicisme n'a pas été de pure forme et l'on connaît son zèle de prosélyte auprès de ses amis. Croire implique pour lui de référer à Dieu son existence entière et il estime que sa mission est de Le célébrer méditant Sa parole. Pour exprimer sa foi, pour para-phraser les textes sacrés, il adopte ce rythme ample, ce " vers sans rime ni mètre ", qu'on a appelé le " verset claudélien ".
Le bréviaire est, on le sait, le recueil des offices que les ecclésiastiques doivent lire chaque jour. Le Bréviaire poétique a été composé sur le même modèle, avec des textes se rapportant aux grandes fêtes de l'année chrétienne extraits de divers recueils : Corona benignitatis Anni Dei, La Messe là-bas, Poèmes retrouvés, Visages radieux, Poèmes de guerre, La Rose et le rosaire. Les dates des poèmes s'échelonnent de 1909 à 1946, mais l'unité de l'inspiration reste entière comme reste fidèle à lui-même l'écrivain au cours de ce demi-siècle de poésie et de piété.
Source : Librairie Générale Française (LGF)