Résumé : n'est point de pouvoir sans entrave au jaillissement spontané de la vie. Etre asservi, c'est être déjà mort ou en train de mourir. En evanche, la jouissance du pouvoir donne l'illuon de l'immortalité. Ainsi, tout pouvoir a un arrière-goût de mort et l'un et l'autre sont indissublement associés dans une relation aux multiples facettes. C'est d'abord le pouvoir de la mort qui s'impose comme une implacable nécessité. Mais c'est aussi, dans notre civilisation qui a misé sur la maîtrise du monde, le pouvoir sur la mort avec le fol espoir de la différer ou d'en supprimer l'horreur. C'est également le pouvoir par la mort qui couve au sein de tout système politique inséparable de l'exercice direct ou indirect du pouvoir. Celui-ci peut jouer ouvertement sur l'angoisse de mort par la menace brandie ou exécutée. Plus souvent, il s'en sert insidieusement en garantissant l'opulence et la paix à ceux qui s'ajustent bien aux structures qu'il impose. Chantage à la mort, chantage à la vie, c'est la même mystification d'un pouvoir qui nous dérobe à la fois et notre mort, et notre vie. Source : Payot
N° de Collection : 361
Collection : Petite bibliothèque (2ème série)
Edité par Payot
Paru dans cette collection en 1999
ISBN : 222889219X
Genre : Philosophie
Prix éditeur : 9.95 €
232 pages
Prix reçu pour ce livre
Numéro avant/après
360 | La religion romaine | Jean Bayet 359 | Cent fleurs pour Wilheim Reich | Roger Dadoun 358 | L'irruption de la morale sexuelle | Wilhelm Reich 357 | L'éther, Dieu et le diable | Wilhelm Reich 356 | Le plaisir de lire Freud | Juan David Nasio 361
362 | Aurores sud-africaines | Corinne Moutout 363 | Chambres d'ailleurs | Nicole-Lise Bernheim 364 | Le voyageur égoïste | Jean Clair 365 | L'anthropologie n'est pas un sport dangereux | Nigel Barley 366 | Goethe et Tolstoï | Thomas Mann |