Résumé : C'était donc cela, l'amour ? L'amour, c'était l'inquiétude qui survit à l'apaisement des sens, c'était l'exaspération du sentiment de la solitude humaine jusqu'à l'angoisse. Son corps était parfaitement calme, la bête était assouvie et c'est dans son âme qu'il souffrait donc pour la première fois. Il lui fallait l'odeur de Florence, il lui fallait sentir sous les draps la chaleur de cette femme ; il lui fallait se dire qu'en étendant un bras ou une jambe, il toucherait sa peau et la ferait sursauter. Il fallait qu'il pût se mettre sur son coude, se pencher vers elle et regarder, à la vague lueur que laissaient filtrer les persiennes, ses cheveux en broussaille sur l'oreiller, ses yeux clos, sa lèvre sans fard, ses traits calmés par le sommeil et qu'une pensée secrète rendait mystérieux, sa poitrine qui se soulevait au rythme de sa respiration dans sa jolie chemise de nuit verte ; qu'il pût la regarder silencieusement pendant une heure, en songeant avec éblouissement, comme une mère contemple son enfant convalescent et s'émerveille de le voir en vie : « Tout cela est à moi ! » Source : Pocket
N° de Collection : 1441
Collection : Pocket
Edité par Pocket
Paru dans cette collection en 1977
ISBN : 2266002716
Genre : Roman
Toujours édité
219 pages
Prix reçu pour ce livre
Numéro avant/après
1440 | Le sagouin | François Mauriac 1440 | Le sagouin | François Mauriac 1440 | Le sagouin | François Mauriac 1440 | Le sagouin | François Mauriac 1440 | Le sagouin | François Mauriac 1441
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