Résumé : Si Stendhal n'a jamais écrit son grand essai sur le rire, c'est qu'il avait fini par prendre trop d'importance à ses yeux. Trop d'importance pour être simplement rédigé entre deux romans, deux voyages, deux journaux ou deux articles. Car le rire était devenu pour Stendhal, l'écrivain le plus ironique de son siècle, un maître sujet. Si bien qu'il accumula les notes, les références, les idées, parfois quelques articles entiers ou des débuts de chapitre, sans avoir le temps ou l'énergie de les grouper et de les reprendre en un seul et même essai. Pour Stendhal en effet le rire était tout à la fois le moteur de l'Histoire et son révélateur. L'auteur de La Chartreuse de Parme était fasciné par les mécanismes du rire, et par ce qu'ils révélaient de l'état politique du corps social. Stendhal définit d'abord la monarchie française comme l'"âge du rire" par excellence, auquel la Révolution aurait mis fin en abolissant le privilège, qui reste "la ressource du rire à la française". Toute la pensée de Stendhal, notamment sa virulence caustique à l'égard de ses contemporains, passe dès lors par cette vision de l'histoire comme une succession d'âges du rire différents, et progressivement dégénérescents. Source : Rivages / Payot
N° de Collection : 513
Collection : Rivages Poche
Edité par Rivages
Paru dans cette collection en Octobre 2005
ISBN : 2743614544
EAN : 9782743614546
Genre : Philosophie
Prix éditeur : 7.65 €
Prix reçu pour ce livre
Numéro avant/après
512 | Sermons allemands | Johannes (Maître) Eckhart 511 | Carnets | Fedor Dostoïevski 510 | Nouvelle grammaire finnoise | Diego Marani 509 | A l'insu de la nuit | Rosetta Loy 508 | Trilby | George Du Maurier 513
514 | Lettres de Paris | Rainer Maria Rilke 515 | Le temps de l'exil | Schmuel Trigano 516 | Sermon sur les anges gardiens | Jacques-Bénigne Bossuet 517 | Bel canto | Ann Patchett 518 | La chaleur du jour | Elizabeth Bowen |