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Elie Faure

Biographie : Le 3 mai 1899, Elie Faure. ancien externe des hôpitaux, présente sa thèse pour le doctorat en médecine. II a vingt-six ans, il est marié et père de -famille. Contrairement à ses parents, à ses frères aînés - Léonce, créateur du Génie rural, Jean-Louis. qui sera membre de l'Institut - il est dreyfusard. C'est qu'il a fortement subi l'influence de deux de ses oncles : son parrain l'ethnologue Elie Reclus, et l'illustre géographe Elisée Reclus, l'un et l'autre proscrits du Deux-Décembre, condamnés comme communards par les conseils de guerre de 1871, et apôtres de l'anarchie.
La peinture avait séduit son enfance. Libéré des études par le diplôme qui lui assure un gagne-pain - toute sa vie il exercera la médecine - il va dans les expositions. dans les ateliers des peintres et des sculpteurs. dans les salles de rédaction, partout où l'on discute esthétique, littérature et politique. Et en 1902 il commence sa carrière littéraire dans « L'Aurore », le grand journal dreyfusard. Il collabore aussi à d'autres périodiques, anarchisants ou socialisants. Et de 1905 à 1909 il fera, à l'Université populaire « La Fraternelle ». des conférences sur l'histoire de l'art, d'où sortira son principal ouvrage.
En ce temps-là il aime les rouvres qui manifestent, chez leur créateur, un appétit de Vérité, de Justice, de Liberté. Mais son admiration pour Cézanne, ce bourgeois qui va à la messe, va peu à peu le transformer. Il se convainc que ce qui compte dans les eeuvres, ce n'est pas leur contenu idéologique - progressiste ou rétrograde - mais la signification profonde de leur forme. Par leur forme, les ouvres expriment l'état de cohésion ou de désagrégation de la société où elles naissent. La grandeur de Cézanne, pense-t-il, est d'exprimer à son insu les forces de reconstruction qui fermentent dans une société qui se désagrège.
Cette conception nouvelle, à la lumière de laquelle il relit Michelet et quelques autres, va se manifester dans l'Histoire de l'Art (19091921), et aboutir en 1927 à ce couronnement de l'œuvre qu'est L'Esprit des Formes.
Entre-temps, Elie Faure a réuni dans Les Constructeurs (1914) ses essais sur Cézanne, Michelet, Nietzsche, Lamarck, Dostoïevski, puis donné des ouvrages d'inspiration nietzschéenne : La Conyuéte, La Sainte-Face, livre de guerre, La Danse sur le Feu et l'Eau, Napoléon. Sur les origines de l'esprit moderne il donne, en 1926, Montaigne et ses trois premiers-nés : Shakespeare, Cervantes, Pascal. Plus tard viendront Les Trois Gouttes de sang, sur le mélange des races, puis Découverte de l'Archipel (1932) et D'Autres Terres en vue (1933).
La crise économique, la montée du fascisme le conduisent, au cours de ses dernières années, à retrouver l'attitude militante de sa jeunesse. Et à l'automne de 1934, lors de la répression contre les mineurs des Asturies, il est un des fondateurs de l'Association des Amis de l'Espagne. Il publie alors un livre de philosophie sociale. Regards sur la terre promise (1936) et, paru quelques semaines après sa mort, un recueil de textes sur la guerre d'Espagne : Méditations catastrophiques (1938).
Signalons aussi deux recueils d'écrits sur l'art : L'Arbre d'Eden (1922) et Ombres solides (1934), où l'on remarque, notamment, la place importante donnée au cinéma.
Né à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) le 4 avril 1873, Elie Faure est mort à Paris, d'une crise cardiaque, le 29 octobre 1937.

Source : Le Livre de Poche

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