A l'heure où, depuis le café du commerce jusqu'au dernier salon où l'on cause, les beaux esprits (et les autres) discutent à perdre haleine de l'intégration dans la Turquie dans la Communauté Européenne, il m'a semblé intéressant de se pencher sur le cas particulier d'Arjouni (ou comment l'Occident s'intègre dans un Turc de fiction…)
Né le 8 octobre 1964 à Frankfort, Jacob Arjouni (pseudonyme emprunté à la famille de son ex-femme d'origine marocaine) est le fils du dramaturge Hans Günther Michelsen. Elevé dans une famille nombreuse imprégnée d'idées libertaires soixante-huitardes, Jacob, une fois passé son bac (ou du moins l'équivalent allemand de celui-ci) quitte l'Allemagne pour s'établir pour un temps à Montpellier où il vit en marge, habitant dans des garages (sa première pièce s'appèle d'ailleurs " Les Garages ") et autres entrepôts, commençant une carrière (avortée) de pickpocket et tâtant de la bouteille plus qu'il n'est raisonnable. Maîtrisant peu le français, il commence à écrire pour, selon ses propres termes, ne pas sombrer dans la stupidité. Gagnant chichement sa croûte comme barman ou vendeur de maillots de bain, il pond romans policiers et pièces de théâtre. En 88, il rejoint une école de théâtre à Berlin, l'abandonne assez vite et commence à suivre des cours à l'Université Libre. Etudes là aussi vite abandonnées… Aujourd'hui, sa vie se déroule entre Berlin et le sud de la France. croque - Ditis - p39
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