Carole LAVOIE : "LE DORMEUR DU VAL" (Editions
Coop Breizh, 2002)
Lise Clément est journaliste indépendante.
Elle passe le week-end à Rennes, où son
ami Gilles est policier. Mais leur relation se dégrade
brutalement à cause d'une dispute. Déçue,
Lise s'intéresse à une affaire dont s'occupe
Gilles. Elle pense que son enquête sur la mort
d'un clochard est trop vite classée.
Marcel Plessis, 62 ans, divorcé, 4 enfants, alcoolique,
ancien chauffeur de bus rennais, devenu sans-abri, est
mort de nuit sur le chantier du métro VAL de
Rennes. Selon le légiste, le décès
est naturel et peu surprenant dans son état.
Le léger hématome au visage n'est qu'un
détail. Lise n'obtient que de rares renseignements
de la part de Gilles, distant envers elle. Lise rencontre
une des filles de Plessis, et s'interroge sur ce "
Comité anti-VAL " revendiquant le meurtre.
C'est au bar Le Pélican, place Sainte-Anne, qu'elle
obtient les plus sérieuses infos. Plessis y était
connu de la patronne, et des étudiants dont c'est
le quartier général. D'ailleurs, plusieurs
d'entre eux ont été entendus par la police
comme témoins. Benoît a quitté la
région, mais Mathieu (affecté par la mort
de Plessis) et le beau David en savent plus qu'ils n'en
ont dit à Gilles. Lise se demande si la présence
de dealers dans le secteur a un rapport avec ce décès.
Par rancur, David accuse Mathieu. Lise apprend
que ce dernier s'est montré maladroit cette nuit-là
en voulant sauver Plessis, victime d'un malaise. Pour
établir le rôle de Benoît dans cette
triste affaire, Lise et David se rendent à Paris
et le retrouvent à l'hôpital Bichat. Ce
jeune dealer paumé avait un lien avec Plessis
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Bernard Le Guével : "UN CADAVRE
DANS LES CHOUX" (Editions ASTOURE, collection BREIZH
NOIR, 2002)
L'action se passe autour de Broons, au nord-ouest de Rennes.
Ce vendredi, sous une pluie violente, l'association "
les Rabats-Choux " cueille des choux bricolins pour son
repas de fête du dimanche. On découvre un cadavre
gisant dans la boue. On identifie bientôt Lestoc, président
de l'association - victime d'un infarctus, semble-t-il. Mais
Léon Sublet, garde-champêtre de Trémeur
et membre des " Rabats Choux ", s'interroge sur
ce décès.
Ses amis agriculteurs bio lui confirment que Lestoc était
en conflit avec le gros Bourdillon, du Syndicat Général
Agricole. Rosalie, la vieille voisine, a vu deux hommes dans
le champ ce matin-là. Un détail peut accuser
Jack l'Inventeur, un marginal nerveux. Il affirme avoir juste
volé des choux. L'adjudant-chef Mortagne (dit "
Le Marseillais ") écoute volontiers Léon,
mais ne peut guère poursuivre l'enquête puisque
la crise cardiaque est certaine.
Après la fête du dimanche, Fatima (la compagne
marocaine du cuisinier) est victime d'un mortel accident de
la route. Comme Léon, les gendarmes doutent. Des traces
de pneus dans l'argile pourraient bien correspondre à
ce coupé sport bleu métallisé que Léon
a remarqué plusieurs fois. La voiture appartient à
une ex-amie de Boisjoli, chef du Parti Populaire National,
un facho que Léon a déjà croisé
et qui détestait aussi Lestoc.
Boisjoli et sa copine ont des alibis. Bourdillon, fricotant
avec Boisjoli en certaines occasions, nie être concerné.
Bien que le meurtre de Fatima ait été planifié
et minuté, les gendarmes trouvent des preuves impliquant
leurs trois suspects. Si la mort de Lestoc fut naturelle,
Bourdillon (qui était présent) ne fit rien pour
le sauver
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" BREST, L'ANCRE NOIRE " (Autrement,
Littératures / Romans d'une ville, 2003)
Recueil de nouvelles, dirigé par Gérard
Alle.
Les princesses de la piste de Marie Hélia. Un
samedi soir, deux bimbos de 20 ans trouvent un pigeon
pour faire la fête sans rien débourser.
Elles savent s'y prendre avec ce quadra pas très
futé, l'entraînant de bar en bar, se faisant
inviter dans un coûteux restaurant. Malgré
le fric dépensé, il a peu de chances de
concrétiser. A cause d'un pari stupide, l'homme
tombe d'un pont. Elles ne savent pas tout de suite s'il
est mort
Le ton ironique convient parfaitement
à cette histoire de " piste " qui tourne
mal. Un texte très sympa.
A fond de cale de Caryl Férey. Marie, 19 ans,
déjà écurée de la
vie, est de retour à Brest. Elle veut retrouver
Pierrot, son premier amour. Elle apprend que cet artiste
peintre a squatté l'ancienne prison de Pontaniou.
Elle s'y installe, s'isole pour recomposer les collages
abîmés de Pierrot, pensant y trouver un
signe de lui. Mais comme Gérard, la mouette blessée,
Marie sait qu'elle n'a rien à espérer.
Couleur noir désespoir pour cette nouvelle dont
l'héroïne, fragile dans un monde sans pitié,
est attachante.
Les mains qui s'ouvrent de Jean-François Coatmeur.
Le mariage de Christelle (30 ans, infirmière)
et d'Alain (55 ans, chirurgien) surprend leurs proches.
Il est en fauteuil roulant. Il est riche, mais ce n'est
pas ce qui motive Christelle, laquelle fait chambre
à part. Par courrier et par téléphone,
quelqu'un harcèle Alain. Il est confronté
à un lointain souvenir
L'auteur est égal
à lui-même dans ce très bon suspense
de forme plus classique.
Un homme est mort de Gérard Alle. Hassan, le
marchand de frites évoque avec un client un vieux
faits divers. Mick, l'alcoolo excité, n'avait
jamais connu son père, militant rouge. Il espérait
le voir dans un court film de René Vautier. Mais
Abiven, qui retrouva la bobine disparue, la vendit à
un autre. Mick le tua, avant de venir menacer l'acheteur.
Il le visionnèrent : ce n'était pas le
bon film. Mick étant armé, l'homme dut
se défendre
Documenté et original
dans sa narration, ce texte réussi est très
convaincant.
Sia, chandelle de Brest de Jean-Paul Jody. Venue de
Sierra Leone, Sia est une prostituée black de
20 ans. Les flics voudraient qu'elle dénonce
la filière. Un vieux matelot noir, Papa, tente
de la convaincre en lui racontant l'histoire des esclaves
d'autrefois. Son sort à elle ne vaut guère
mieux. Ludo, son client amoureux, ne l'aide pas vraiment.
Pour fuir, Sia " endort " son mac. La police
l'arrête
L'esclavage d'hier et d'aujourd'hui
est décrit avec justesse par l'auteur.
Un bon Dieu pour les ivrognes d'Hervé Bellec.
Baptiste fut barman au Triskell, place Guérin,
rendez-vous des musiciens. Il se souvient de sa copine
déjantée Betty, et de Caroline, une enseignante
qui le plaqua un soir de Noël. Cette nuit-là,
alors que planait l'ombre de Jack Kerouac, un clochard
mourut de froid
L'ambiance de cette nouvelle qui
semble autobiographique est fort bien rendue, très
crédible
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Catherine LE
QUEMEN : " COMME UN PARFUM DE POMMES "
( Ed.Siloë)
André Le Cadouen est mort en arrivant dans sa
résidence secondaire, à Beuzec, près
de Concarneau. Cet homme d'affaires natif de la région,
remarié depuis quelques années après
le décès de sa première femme,
avait-il des ennemis ? Hélène, sa seconde
épouse affirme qu'il a été assassiné.
L'officier de police Jean Moalic espère qu'il
n'y a pas eu meurtre, car il devra alors évoluer
dans un milieu aisé où il ne se sentira
pas très à l'aise
L'autopsie confirme
que la victime est bien morte d'avoir inhalé
un gaz dangereux. C'est du côté de la famille
qu'il faut chercher le coupable, estime le policier.
Hélène, l'épouse beaucoup plus
jeune que son mari, était encore à Rennes
à l'heure du crime. Avec un témoin digne
de foi. Gilles, le fils, jouait au golf. Son caddy confirme.
Claire, la fille, se trouvait dans son labo à
l'usine. Le personnel en témoigne. Mariannick,
la belle-fille, soignait des enfants. Alibi vérifié
aussi. Louise Le Du, voisine et amie de toujours n'a
rien vu de suspect à cette heure-là.
Ce gaz meurtrier ne se vend pas chez l'épicier
du coin. Donc, il y a de fortes chances que la bonbonne
trouvée dans le labo de Claire soit celle qui
a servi. Pour autant, l'inspecteur a-t-il raison de
pratiquer la garde à vue ? Pas sûr !
Que les enfants de la victime apprécient tant
la seconde épouse de leur père étonne
un peu le policier. Même si la femme de Gilles
est un peu plus dure (ou réaliste) sur l'ambiance
familiale, comment expliquer les faits ? Quelques semaines
plus tard, un accident permettra de découvrir
le vrai mobile de l'affaire. Une précision oubliée
par le notaire fera le reste. Et l'inspecteur résoudra
son enquête
GISELE GUILLO : " DERNIER RENDEZ-VOUS A VANNES
" (Bargain, 2001)
Vincent vient à Vannes (Morbihan) pour acheter
à des receleurs un lot de meubles rares volés,
qu'il déménagera ensuite avec le camionneur
Marco. Marie-Dominique est une antiquaire reconnue,
mais cette opération va financer son projet :
partir vivre en Australie en compagnie de son amie Charlotte.
Elle propose à Vincent un cambriolage, car elle
a un client pour des précieuses céramiques
persanes mal protégées. Le casse fait
une victime : un clochard squattant la demeure, tué
par Marco. Un aller-retour à Paris de Charlotte
et Vincent leur permet d'écouler les céramiques
volées. Il ne reste plus qu'à charger
le mobilier de valeur.
Ayant empoché sa part, Marco quitte Vannes. C'est
le dernier rendez-vous de Vincent avec Marie-Dominique.
Il la trouve morte, assassinée. Peu après,
son complice brocanteur est aussi tué. L'argent
a disparu. Vincent veut fuir, mais la gare est surveillée.
Grâce à un bienveillant ami, il loge presque
clandestinement dans un hôtel réputé.
Il y rencontre un journaliste, Jean-Luc, qui l'engage
comme assistant. Ainsi, Vincent peut suivre de près
l'enquête des policiers. Celle-ci progresse vite.
Les activités de l'antiquaire défunte
sont découvertes, ainsi que ses liens affectifs
avec Charlotte. La jeune femme et son mari sont interrogés
par la police. Elle possède un alibi.
Marco s'est tué en voulant forcer un barrage
de police avec son camion. Les enquêteurs font
bientôt le rapprochement avec l'affaire vannetaise,
la mort du brocanteur complice, et celle du clochard
dont on vient de retrouver le cadavre. Le mari jaloux
avoue le meurtre de Marie-Dominique. On évoque
un deuxième homme, vu avec Marco. Charlotte s'est
tue jusqu'à là, admettant l'innocence
de Vincent. Jean-Luc (qui a compris) et Charlotte lui
donnent l'opportunité de commencer une nouvelle
vie
Eric RONDEL : " VACHES FOLLES ET CRÊPES
MORTELLES " (Astoure Editions, collection Breizh
Noir, 2001)
L'Union Paysanne Biologique est un syndicat agricole
refusant le productivisme, favorable à des méthodes
plus saines d'élevage et de culture. Son leader
est René Damiens. Grâce aux documents qu'il
rapporte de Bruxelles, il va bientôt faire la
preuve d'un certain nombre de magouilles. Mais l'avion
qu'il a pris est victime d'un spectaculaire accident
en arrivant dans la région de Lorient.
Alfred Cuisin, trésorier de l'UPB, était
un possible successeur pour Damiens. Il vient d'être
assassiné alors qu'il faisait son jogging sur
les berges de la Rance. C'est l'inspecteur Baldaquin
qui s'occupe de cette affaire. Ce décès
suspect intéresse " La Chronique de l'Ouest
". Le journaliste Victor Tarin mène son
enquête. Ce qu'ignorent Tarin et Baldaquin, c'est
qu'un tueur en série (animé par d'obscures
motivations) a décidé d'éliminer
plusieurs éleveurs de bétail dans la région.
Après Cuisin à Lanvallay, il tue à
Loudéac, puis à Erquy.
La vie du trésorier de l'UPB étant assez
trouble, on envisage plusieurs hypothèses. Léon,
le mari de la maîtresse de Cuisin, est interrogé
par la police. La femme de la victime est aussi soupçonnée.
Baldaquin n'exclut pas un éventuel suicide. Une
vieille et horrible affaire datant de la guerre d'Algérie
permet au journaliste de mieux comprendre. La mort de
deux hauts responsables agricoles lui confirme qu'il
est question de chantage. Bien que blessé, le
tueur d'éleveurs continue sa mortelle "
mission ". Tarin est probablement le seul qui puisse
agir utilement
(Chronique publiée dans " L'Année
de la Fiction, volume 12, 2004)
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DANIEL MORVAN : " MISS BELLA DONNA "
(Editions Ouest France, 2002)
Nantes. Après Anaïs et Betty, Carlotta
est la 3e victime d'un curieux maniaque. Il agresse
des jeunes femmes, et leur introduit dans la bouche
une fleur repoussante, la jusquiame - narcotique et
toxique. Elles ne gardent en mémoire que des
hallucinations difficiles à décrypter.
Cédric et son chef, le commissaire Fleck, notent
que Carlotta en a retenu une chanson, " Shooting
Star ". Un succès actuel, rien de probant.
Ils consultent un druide herboriste qui les instruit
sur la jusquiame, la belladone, la mandragore. Un ami
du druide pense que le coupable " s'est forgé
un rite personnel en puisant dans le patrimoine imaginaire
de la sorcellerie " (p.50).
Awen est une jeune et belle coiffeuse nantaise, qui
fut adoptée et élevée à
Ouessant. Elle est sensible au charme de
|
Cédric, qui peut lui
faire oublier son défunt amant. Elle l'entraîne
un soir dans les milieux branchés de la ville.
On lui propose d'être pour un soir la coiffeuse
perso d'une star de la chanson, lors d'un festival. Pourquoi
Diane O'Neill l'a-t-elle choisie, elle, Awen ? Drôle
de caprice.
Lannurien est un homme jeune ayant déjà
vécu beaucoup d'expériences. Jamais simple,
la vie d'un psychopathe ! Mercenaire, puis marin pêcheur
pour disparaître suite à une agression ratée
sur un paquebot de luxe. Le voici maintenant coiffeur,
dans le même salon qu'Awen. Il reste obsédé
par la chanteuse du groupe Monk's Mood. A, B, C, D comme
Diane
Cédric et Fleck ont fait le rapprochement.
Festival de Paule, l'événement en centre
Bretagne. Angel le scaffholder ou Hans le psy allemand
repèreront-ils à temps le dangereux Lannurien
? Awen a remarqué l'étrange odeur de son
collègue coiffeur. Mais si elle s'enfuit, c'est
à cause du souvenir saphique de sa première
et unique rencontre avec Diane. Prenant en otage la chanteuse,
le dingue ponctue la version scénique de "
Shooting Star " de coups de feux meurtriers. Cédric
ou Awen peuvent-ils faire cesser le carnage ?
(Chronique publiée dans L'Année de la Fiction,
volume 12, 2004) |
Jean FAILLER : " LE RENARD DES GREVES "
(Les enquêtes de Mary Lester, n°22 - Palémon,
2003)
A Kerlaouen, sur la côte nord du Finistère.
Depuis 1986, environ 80 bateaux ont été victimes
de graves sinistres. Selon la rumeur, ces actes volontaires
sont dus à Fanch Brendaouez. Goémonier et pêcheur,
cet homme de 67 ans est le dernier habitant du hameau de Meznam.
Il y vit avec son épouse Gabrielle, beaucoup plus jeune
que lui. Fanch est surnommé le Renard. Mary Lester
est envoyée sur place officieusement, pour essayer
de comprendre cette curieuse affaire. Elle sympathise d'abord
avec Gweltaz Conan, un jeune pêcheur dont le précédent
bateau a été coulé, et qui fut victime
d'autres sabotages. Gweltaz, ancien matelot de Fanch, est
sûr de la culpabilité du Renard.
La logeuse de Mary a subi des pressions pour la faire partir.
Mais Mary trouve un nouvel hébergement, dans les mobile
homes de Fanchon. Quand elle rencontre le couple Fanch-Gaby,
Mary ne trouve pas le goémonier si inquiétant.
Tout juste est-il un peu théâtral, pour cultiver
son image. Son propre matériel de pêche a, lui
aussi, été dégradé. Il désigne
les plaisanciers retraités comme responsables. Et puis,
s'il a des ennuis, cela peut servir le projet de reconstruction
du village de Meznam. Mary identifie son véritable
adversaire : Charraz. Elle a affronté autrefois cet
officier de la Marine Nationale, ancien commando, retraité.
Il passe ici pour un héros, et dirige une milice locale
qui prétend mettre la main sur le saboteur nocturne.
Mary commet l'imprudence de se promener seule la nuit dans
le secteur. Bientôt repérée par les hommes
cagoulés de Charraz, elle est pourchassée et
doit son salut à l'intervention de Fanch. Elle passe
le reste de la nuit chez lui. Au petit matin, ils font fuir
les miliciens masqués. En l'absence de Fanch, Gaby
confie à Mary qu'elle connaît Charraz depuis
longtemps, qu'il la harcèle pour en faire sa compagne.
Cela peut expliquer l'origine des rumeurs malveillantes. Après
avoir fait son rapport à Quimper, au commissaire Fabien,
Mary revient à Kerlaouen avec son fidèle collègue
Jean-Pierre Fortin. Cette fois, sa mission est officielle.
Mary commence par une vive altercation avec l'adjudant-chef
Bézuquet. Hostile à Fanch, il est trop tolérant
avec Charraz et ses amis.
Alors que Mary et Bézuquet finissent par s'entendre,
on apprend qu'un nouveau sinistre vient de se produire
HERVE JAOUEN : "MAREE BASSE" (Editions de
la Chapelle)
Quelque part en Bretagne, début des années
1980. Deux marginaux se rencontrent, sympathisent. Ils sont
en révolte contre tout, et contre tout le monde, sans
bien savoir contre quoi ils doivent lutter. Le système
? Un peu vague ! Les cons qui dépensent tout leur fric
pour leur bagnole ? Pourquoi pas ? Une nuit, ils vont s'amuser
à démolir la rutilante voiture de deux jeunes
crétins, victimes volontaires de la société
de consommation. La fille accompagnant les petits mecs en
question préfère suivre les deux copains. Ça
y est, le trio est formé : Bigbande, dont le sexe est
toujours en érection ; Beaumax, en manque de vie originale
; et la bizarre Roseline, dont Beaumax est amoureux.
Leur première nuit en commun se termine mal. Un ivrogne
qui cherchait la bagarre est mort accidentellement, bousculé
par Beaumax. Celui-ci et Roseline s'enfuient sur la moto de
Bigbande. Il est d'accord, mais parle de vol pour ne pas être
inquiété. Il le sera pourtant, quand il cherchera
son casque après avoir été entendu au
Palais de Justice. Son avocate l'en sort avec une belle plaidoirie.
Elle a obtenu huit jours avec sursis, car elle a envie de
s'envoyer son client. Mais Bigbande ne se comportera pas en
pur gentleman. Pas de raison ! Quant à Beaumax, il
va découvrir l'univers de Roseline. Particulier, et
pas tellement joyeux ! Il serait bien avisé de chercher
aussi ce qu'elle a dans la tête, Roseline.
L'inspecteur Holstein n'est pas un génie de la police.
Bigbande et son casier judiciaire minable, il s'en foutrait
s'il ne retrouvait le gars bien installé chez l'avocate.
Déjà, il pensait que ce type connaissait le
prétendu voleur de moto, ainsi que la fille. Une piste
à suivre ? Sans en prévenir ses chefs, il y
songe fortement
Beaumax a compris que la situation dérapait
sévèrement, avec ou à cause de Roseline.
Bigbande le lui avait dit, tout en acceptant de lui donner
un coup de main. " Putain de mort ! " C'est le juron
préféré de Beaumax, qu'il répète
souvent. Tirer du fric dans un bureau de poste un jour de
marché et de fête, est-ce vraiment une bonne
idée ? Sans doute pas
Voilà une petite sélection qui devrait plaire
à tous ceux qui aiment autant la Bretagne que les romans
policiers. Bonne lecture !
CLAUDE
LE NOCHER
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