Résumé :
L'écrivain public, dans les sociétés traditionnelles, c'est celui qui rédige lettres, requêtes et formulaires pour ceux qui ne savent pas écrire. Mais ici, pour Tahar Ben Jelloun, c'est aussi celui qui prête sa plume et sa voix à tous les siens, à ceux qui littéralement
n'ont pas ta parole ". Romancier arabe mais vivant à Paris depuis près de vingt ans, écrivant en français, l'auteur vit dans sa chair les ambiguïtés de l'exil et du métissage culturel. Ce sont ces ambiguïtés-là et ce déchirement qui, de roman en roman, ont nourri son oeuvre.
Dans ce récit, il est explicitement question du statut de l'écrivain francophone. Non point à la manière d'un essayiste articulant des concepts mais comme un romancier qui convoque des souvenirs. Les villes du Maroc, réelles ou imaginaires, l'enfance et l'adolescence, la pauvreté et la violence... Tahar Ben Jelloun nous parle du pays -- et du passé - d'où il vient. Et d'où viennent ses livres.
Source : Seuil
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